Jet-lag Magazine 27

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EDITO #M27

Hello les Jet-lagueuses,

Nous voilà déjà à la rentrée ! Qui dit rentrée, dit retour aux affaires…. Pour ce numéro automnal, je vous écris cette lettre depuis le siège arrière d’un taxi de New York en route vers l’aéroport de La Guardia pour prendre un vol pour Montréal. Je rentre enfin à la maison après 5 semaines à graviter au fin fond des Etats-unis.

Ma valise flotte d’étiquettes en étiquettes si bien que je pourrais en faire une collection. L’exubérance de mon été passé à virevolter aux Etats-Unis n’a été que légèrement atténuée au moment où je me suis rendue compte que l’ensemble de mes bagages n’étaient pas arrivés à destination comme ils l’auraient dû.. Malgré plusieurs retards, annulations, bagages perdus, grèves des compagnies aériennes et des taxis, et de nombreuses heures précieuses perdues dans les files d’attente de l’immigration, l’été prend fin pour laisser place à une rentrée pleine d’intensité. Rien ne me fait me sentir plus immergée dans un lieu, plus joyeuse, et ravie que de voyager à nouveau. Pour ne jamais oublier d’où on vient, notre équipe a jugé bon de s’interroger sur ce sentiment d’être immigrée ou émigrée. En venant m’installer au Canada il y a un an maintenant, je n’imaginais pas toutes les « galères Â» que j’allais rencontrer. Et pourtant, elle sont le lot de beaucoup de nouveaux arrivants, d’ici ou d’ailleurs.

Alors on s’est dit que pour honorer ce numéro, quoi de mieux que de vous parler d’expatriation. Il est vrai qu’on a souvent bougé pour vivre à l’étranger. Lors de mes études, j’ai fait le pari audacieux de partir vivre en Angleterre. Une expérience enrichissante qui m’a permis de mieux comprendre la France dans sa globalité. Plus tard, ce fut pour des raisons d’opportunités professionnelles que j’ai repris l’avion pour m’installer en Irlande avant de rejoindre les Etats-Unis. Ce qui peut paraître incompréhensible pour de nombreux de nos citoyens, moi, je n’aime que plus mon pays d’origine quand je le vois depuis l’étranger. L’actualité du quotidien, les décisions de nos dirigeants, les fiertés françaises avec la gastronomie et l’hôtellerie française, la culture du bien-être. Autant de raisons de vous parler de cette édition.

Pour ce numéro, notre équipe a planché sur le sujet et en a tiré un dossier spécial sur le thème du retour à la maison, ce qu’il implique, ce qu’il oblige, ce qu’il ouvre comme possibilité et perspective. En général, quand on parle voyage, on évite de parler de maison. Pourtant là, pour le coup, on a décidé d’aller à contresens et de changer de port. Vous retrouverez de multiples récits d’émigrations, les faciles jusqu’aux plus compliquées pour certaines.

On a également fait le choix de vous proposer un shooting mode avec ce même état d’esprit. On a également pris le parti de vous exposer ces nouveaux spots beauté à tester. On a pris soin de lister ces nouveaux temples de sérénité alors que tant d’annonces chaque jour nous parviennent : Des pubs, des musées, des boutiques, des salons de beauté, puis des salles de sport et des piscines couvertes ouvrent, rouvrent, ré-rouvrent.

Parce que voyager implique une certaine souplesse, rien de mieux que de casser la routine en modifiant nos rituels du matin et du soir. Avant de me lever ou de m’endormir, en général j’aime passer en revue tout ce qu’il me reste à faire. Et il y en a tellement !

Néanmoins, difficile d’oublier votre passion pour les voyages qui s’entrelace harmonieusement avec votre amour pour la mode et le shopping pendant vos périples. À mesure que l’heure du départ approche, vous fermez la fermeture éclair avec soin et caressez doucement la coque de votre valise, vous posant la question à un million de dollars : y aura-t-il de la place pour rapporter chez vous une veste artisanale, un sac en paille tissée ou même une petite pièce d’art ? Si la réponse est oui, alors vous êtes prêt à partir.

Pour vous, le shopping est une part essentielle de l’expérience de voyage. Si vous ne rapportez pas un souvenir ou deux à porter, peut-on vraiment dire que le voyage a eu lieu ? Vous avez toujours aimé les vêtements, croyant que la pièce adéquate peut influencer votre humeur, voire vous propulser dans une nouvelle trajectoire. Je me souviens lorsque j’ai déniché un sac signé Louis Vuitton à prix réduit lors d’un vide-grenier. Il a donné une touche de gaieté à mon uniforme plutôt terne de l’an 2003, composé de jeans Levis et d’un col roulé J.Crew. Est-ce que ce sac m’a aidé à réussir mes examens du premier semestre au cÅ“ur sombre de janvier ? Je le crois en toute sincérité car il m’a donné confiance en moi, en mes choix.

Alors que nous sortons de nos maisons et de notre coquille, je suis encouragée par la manière dont les gens abordent le monde sur le plan vestimentaire. Nous sommes tous un peu plus décontractées, colorées et éclectiques, tout en regardant avec une urgence croissante ce qui se passe en coulisses et dans les coutures de nos vêtements. L’histoire derrière chaque pièce compte. Je regarde certains de mes achats récents : une boutique conceptuelle de Vancouver qui met en avant les créateurs canadiens et je me souviens de l’ambiance, des commerçants, des gestes de gentillesse. Une véritable sensation d’endroit.

Dans ce numéro, j’espère vous donner un aperçu de la scène mondiale de la mode actuelle dans toutes ses formes. Laissez-nous vous transporter sur les rives de Trancoso, au Brésil, le berceau du boho chic. Quelle que soit votre prochaine destination d’aventure, je vous encourage à partir avec un Å“il curieux et à revenir avec une valise pleine de souvenirs.

Christel Caulet

Rédactrice en chef

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