Es-tu une optimiste ?
Juliette Rigal : Je le crois, oui. Sinon à quoi cela servirait de se lever chaque jour ? Plus objectivement, je sais que la situation est compliquée pour de nombreuses entreprises mais je crois que ce virus est aussi une manière de nous montrer nos propres limites. Il faut en ressortir plus fort…
Comment as-tu vécu ces phases de confinement ?
Juliette Rigal : Cela n’était pas facile… Moi, j’ai un besoin vital de sortir, de voir du monde, de trouver des lieux incongrus où réaliser des shootings. Alors rester à la maison à me rouler les pouces, c’est pas vraiment mon caractère. Bizarrement, j’ai été aussi très patiente. Je me suis même étonnée. J’ai pris des cours d’écriture pour m’occuper.
Qu’est ce qui a été le plus difficile ?
Juliette Rigal : Pour moi, ce fut de ne pas sortir. De perdre ma liberté à bouger… C’est compliqué je crois pour notre génération parce qu’on n’avait jamais vécu des couvre-feux et des confinements obligatoires. Nous avons grandi dans une France libre. Alors passer de toutes les libertés à aucune du jour au lendemain n’est pas évident. Après, comme je ne suis pas quelqu’un qui rumine le noir, j’ai préféré voir cela comme un apprentissage. Au final, la liberté, c’est vraiment le plus important pour chacun d’entre nous.

Pour toi, où as tu passé ta période de confinement ?
Alors comment vas-tu célébrer la fin du confinement ?
Norah El Bouzidi : Je suis très contente que l’on retrouve sa liberté. Après ce sera une liberté restrictive quand même, mais il faut rester positif. Sincèrement quand j’ai entendu à la radio que les laboratoires avaient trouvé un vaccin, j’en ai pleuré tellement j’étais contente. Ces gens-là méritent vraiment des ovations. Mais pour répondre à ta question, je crois que je vais utiliser tous mes coupons de remise pour m’offrir un voyage… Où ? Je n’en sais rien encore…
Tu n’as donc pas peur de repartir ?
Norah El Bouzidi : Non, diable ! Avec la vaccination, on ne risquera rien. En fait, le plus difficile est de se dire qu’il y a des gens qui hésitent à se faire vacciner. Je trouve ça tellement égoïste de ne penser qu’à soi et de ne pas penser à tous ces gens qui auront perdu leur emploi.
Quel enseignement tires-tu de cette expérience ?
Norah El Bouzidi : Je crois qu’on peut dire que le confinement a été difficile pour beaucoup d’entre nous. Après, il faut positiver. On ne peux pas garder que le négatif. Il faut se donner les moyens de ses actions. Moi, je ne suis qu’une assistante de rédaction mais je dirai que j’ai finalement appris plus sur moi pendant cette phase introspective. J’ai beaucoup réfléchi à ce que je voulais faire et comment j’allais faire. Mon ambition est décuplée. Et j’espère bien faire de belles choses à l’avenir.
Jet-lag Magazine n°19 | CONTRIBUTEURS | Février 2021
Jet-lag Magazine N°19 | Page 8